Les travailleurs regroupés au sein de l’Union générale des travailleurs de Côte d’ivoire (Ugtci) ont suspendu leur mot d’ordre de grève d’avertissement de 48h, entamé le jeudi 17 juillet 2008.
Cette décision a été prise le samedi 19 juillet à la bourse du travail de Treichville, lors d’une assemblée générale extraordinaire. Toutefois, les travailleurs disent rester sur leurs gardes pour ne pas se faire avoir par le gouvernement ivoirien. Car, la poursuite ou la levée de la grève dépendra des décisions prises le dimanche 20 juillet lors du conseil des ministres et des propositions que feront la Confédération des entreprises de Côte d’Ivoire, au terme d’une rencontre que le patronat a sollicitée auprès de l’Ugtci, ce lundi 21 juillet. Comme on le voit, la ligne de conduite des travailleurs affiliés à l’Ugtci dépendra des propositions que leur feront le gouvernement et le patronat ivoirien. Mais pour mieux apprécier les propositions gouvernementale et patronale, les travailleurs ont, lors de l’assemblée générale extraordinaire de samedi arrêté certaines décisions. Selon Adé Mensah, secrétaire général de l’Ugtci, les travailleurs n’approuveront les propositions du gouvernement et du patronat que si celles-ci se rapprochent des leurs. En effet, suite à des études menées par un comité chapeauté par Adé Mensah, qui a exercé pendant 20 ans dans le domaine du pétrole, il est revenu que les prix des produits pétroliers qui ont connu le 7 juillet une augmentation peuvent être revus à la baisse. Ainsi, par des calculs le super peut être vendu de 650 à 685, le gazole de 650 à 680 et le pétrole de 455 à 490. Pour le secrétaire général de l’Ugtci, ce sont les nombreuses taxes fixées par le gouvernement qui sont à la base du prix exorbitant du carburant en Côte d’Ivoire. Pour lui donc, il est plus que primordial de supprimer certaines taxes qui ne se justifient pas aujourd’hui sur les produits pétroliers, afin de faire baisser le prix de ce produit important dans le développement d’une nation. En plus de cette proposition, le bureau exécutif de l’Ugtci et les travailleurs ont souhaité voir le Smig passer à 120.000 frs au lieu de 36.000 frs au vu de la vie qui devient de plus en plus chère. Pour les salaires, les travailleurs ont demandé une augmentation de 44% avec comme indemnité de transport la somme de 35.000 pour la ville d’Abidjan, 25.000 pour Bouaké et 16.000 frs pour les autres villes de Côte d’Ivoire. Mieux, les travailleurs ont invité le gouvernement à revoir l’allocation familiale à 10.000 frs. Pour les chauffeurs de Gbakas, wowo-wowo et taxis communaux, l’Ugtci a demandé un salaire de base de 71.000 frs. Mais bien avant ces propositions qui ont été forts ovationnées par les nombreux travailleurs qui ont effectué le déplacement, le secrétaire général de l’Ugtci a félicité et remercié les militants pour avoir démontré aux yeux de la communauté nationale et internationale que l’Ugtci demeure la plus importante et puissante centrale syndicale de Côte d’Ivoire. Adé Mensah a donc invité ses camarades à rester vigilants afin de permettre aux travailleurs de vivre dignement. |
